Suite à la récente signature d’une convention entre l’EHESP et la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF), la chaire « Enfance, bien être et parentalité » portée par l’UMR 6051 ARENES, rattachée à l’EHESP, se met en place.

Pourquoi une chaire sur enfance et bien-être en lien avec la parentalité ?

Les politiques de la famille et de l’enfance ont connu de nouveaux développements au cours des dernières décennies. Après un investissement considérablement dans le domaine de l’accueil du jeune enfant, en multipliant les formules de soutien des parents pour améliorer l’articulation entre leur vie personnelle, familiale et professionnelle, un nouveau secteur d’intervention s’est affirmé qualifié de « soutien à la parentalité ». Toute une série d’interventions locales ont été peu à peu coordonnées et soutenues par les pouvoirs publics, et principalement par la CNAF.

En accompagnant les parents, ces dispositifs complètent la palette et les formes de soutien aux parents et futurs parents, avec pour vocation ultime le soutien des enfants.

De plus, les avancées en neuroscience, psychologie cognitive et psychologie du développement, de même que les connaissances sur les effets normatifs des savoirs professionnels et de la médiatisation et popularisation des savoirs sur internet, imposent un examen beaucoup plus décloisonné de ces différents types de foyer de connaissance et de production normative.

L’objectif de cette chaire est de synthétiser tous ces éléments, de dresser un état des savoirs et de les rendre accessibles aux décideurs publics, mais aussi aux professionnels de l’enfance.

Objectifs

Les objectifs généraux de la chaire « enfance, bien être et parentalité » sont les suivants :

  • Mener des synthèses sur les savoirs d’appui nécessaires pour penser la question de la socialisation et du bien-être des enfants et les diffuser aux professionnels et décideurs publics.
  • Tirer le meilleur parti de l’état des connaissances sur ces sujets à l’échelle internationale.
  • Relier ces savoirs en les décloisonnant, que ce soit sur des questions de disciplines (psychologie, pédiatrie, pédopsychiatrie, psychanalyse, neuroscience, mais aussi démographie, sociologie, économie et histoire), ou de classes d’âge concernées de manière à éviter des savoirs cloisonnés par groupes d’âge (0-3 ans, 3-6 ans, 6-14 ans, etc.).
  • Analyser les politiques publiques menées parallèlement en direction de la famille dans le secteur de la politique familiale, de la santé publique et du médicosocial, ou encore dans les secteurs de l’éducation et de la justice, de façon à améliorer leur cohérence et leur opérationnalité.

Rédaction de synthèse de la littérature internationale pertinente, animation d’un réseau de recherche international, organisation d’actions de valorisation (séminaires, colloque international)… de nombreuses actions sont d’ores et déjà prévues pour atteindre ces objectifs.

« Les dépenses en direction des très jeunes enfants sont des investissement qui peuvent permettre d’éviter des dépenses sociales dans les décennies qui suivent. »

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Publié le 21 mars 2017