Marick FEVRE

Marick FEVRE

15 Avenue du Professeur Léon Bernard - 35043 - RENNES

Tél : +33 (0) 2 99 29 66 38 (pro)

E-mail : marick.fevre@univ-nantes.fr (pro) / marick.fevre@eleve.ehesp.fr (perso)


Discipline(s) : Sociologie

Titre(s) : Doctorante

Diplôme(s) : DESS Droit de la Protection sociale - Maitrise de sciences politiques

Appartenance(s) : Réseau doctoral

Cursus

Après un parcours universitaire de juriste et de politiste, j'ai exercé une activité salariée dans le secteur mutualiste jusqu'en septembre 2020. Elle s'est caractérisée par des fonctions visant la lutte contre les inégalités sociales de santé, l'accès aux droits et aux soins en mobilisant les stratégies, l'éthique, les principes et méthodologie d'intervention de la promotion de la santé.

 

 

Recherche

J'ai investi en 2008 une thématique de recherche singulière, celle de la vie affective et sexuelle à la vieillesse qui a donné lieu à la parution d'un ouvrage collectif aux Presses de l'EHESP : "Amours de vieillesse " (2014).

J'ai développé en parallèle une autre thématique de recherche originale celle de la santé de l'entrepreneur. Elle a donné lieu à la parution de l'ouvrage collectif  "la souffrance de l'entrepreneur, comprendre pour agir et prévenir le suicide" aux Presses de l'EHESP (2018). J'y ai écrit en particulier le chapitre sur les déterminants de santé de celle.celui qui effectue un parcours entrepreneurial.

J'ai souhaité poursuivre une recherche scientifique sur cet axe. J'ai par conséquent débuté en mai 2019 une thèse de sociologie sous la direction d'Annie Dussuet ED 604 Société Temps Territoires, université de Nantes, UFR Sociologie, UMR 6025 Centre Nantais de Sociologie (CENS).

Le sujet de ma thèse porte sur les conditions de vie et de travail du créateur d'entreprise et a pour objectif d’explorer le phénomène social que constitue l’essor de la création d’entreprise en France et ses effets sur la santé de ces entrepreneurs.
La création d’entreprise en France ne saurait se résumer aux « jeunes pousses » affichant des levées de fonds à plusieurs millions d’euros ni aux travailleurs « ubérisés ». En 2018, 691 300 entreprises ont été créées, soit 1 00 000 de plus qu’en 2017, ce qui constitue un record. Elles se répartissent entre micro-entreprises (45 %), entreprises individuelles classiques (26 %) et sociétés (29 %). Face au discours sur la « start-up nation », qui fait de la création d'entreprise un remède miraculeux censé assurer la croissance, créer de l’emploi, favoriser l’innovation, se dresse pourtant le double constat d’un taux de survie à trois ans de moins de 30 % et d’un revenu moyen des entrepreneurs de 440 euros net par mois. Ceux-ci ne disposent par ailleurs pas de protection en matière de santé puisqu’à l’absence de médecine de travail s’ajoute une carence réglementaire en matière d’accidents de travail et de maladies professionnelles, de couverture en cas d’arrêt de travail et de constitution de retraite.
Derrière la figure mythifiée et héroïque de l’entrepreneur se dissimule un parcours entrepreneurial entravé par les difficultés, conditionné à l' acquisition de connaissances et compétences nécessaires à la réussite, ce qui implique de détenir un capital économique, social et culturel. La place de la santé, premier capital immatériel de l’entrepreneur, requiert une attention spécifique et constitue l’objet même de ma recherche. En effet, les profils des créateurs d’entreprise sont extrêmement hétérogènes (femmes, immigrés, jeunes sans diplôme, seniors. . . ) et peuvent présenter des degrés de vulnérabilité variés : les conditions d’activité professionnelles exacerbées par des trajectoires individuelles antérieures souvent douloureuses ont fait de la création d'entreprise le creuset d’un accroissement des inégalités sociales. Pris en étau entre des injonctions normatives dont l’entreprise de soi n’est pas la moindre, l’acteur social qu’est le créateur d’entreprise voit ses conditions de vie bouleversées par son engagement dans une activité entrepreneuriale survalorisée.

Expertise

Conférencière public professionnel et grand public sur les thématiques : "vie affective et sexuelle à la vieillesse"  et "santé de l'entrepreneur".

Représentante des doctorants : conseil scientifique EHESP, conseil de laboratoire du CENS, conseil d'UFR Sociologie Université de Nantes

Présidente de l'Ireps Bretagne depuis 2017

Membre du comité scientifique d'APESA France (aide psychologique à l'entrepreneur en souffrance aigue)

Directrice de la collection "Regards croisés" aux Editions Hygée des Presses de l'EHESP.

Mon réseau professionnel est constitué autant des acteurs du champ de la santé publique, du travail social, et de l'environnement de protection sociale que des acteurs et institutions des secteurs d'activité liées à l'accompagnement à l'entrepreneuriat (CMA, CCI, ...) et des chercheurs toutes disciplines confondues qui se consacrent aux thématiques que je développe.

 

Enseignement

- 1er semestre 2020 : Chargée de TD Socio du travail, données sociales, Université de Nantes

-  2014 à 2020 : Animatrice MIP Module interprofessionnel - EHESP

- 2019 : Séminaire de cours "protection sociale du dirigeant" M2 Droit de la protection sociale, Rennes 1

- 2017 à 2020 : Encadrante professionnelle, Master PSP, EHESP

- 2019 : intervention sur l'analyse critique des projets, Master PSP, EHESP

-2015 à 2017 : Intervenante ponctuelle CNFPT "formation vie affective et sexuelle en EHPAD"