Hugo BERTILLOT


Discipline(s): Sociologie

Current position: Sociologue, enseignant-chercheur, HADéPaS (Université catholique de Lille), chercheur associé au CSO (CNRS/Sciences Po)

Diploma(s): Doctorat en sociologie

Curriculum

2018-...                 Enseignant-chercheur, HADéPaS, Université catholique de Lille

2015-2018           Post-doctorat à l'EHESP

2014                       Doctorat de sociologie de l’Institut des Etudes Politiques (IEP) de Paris

2008 - 2014        Doctorant au Centre de sociologie des organisations (CNRS/Sciences Po Paris)

2008                      Diplômes de Sciences Po Paris et du Master-2 recherche « Sociologie de l’action »

2006                      Année en échange universitaire à University of Victoria, Canada anglophone

2003 - 2005       Premier cycle, Sciences Po Paris

Research

Intérêts de recherche

  • sociologie de l’action publique
  • sociologie du travail et des organisations
  • sociologie de la gestion

Principaux objets d’étude : politiques de santé ; institutions de régulation, instruments de gouvernement, savoirs gestionnaires et professions du secteur hospitalier ; politiques de coordination et d’intégration dans le champ de l’autonomie (vieillissement, handicap).

 

Thèse de doctorat

Intitulé : « La rationalisation en douceur. Sociologie des indicateurs qualité à l’hôpital », thèse de sociologie de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris (Sciences Po) soutenue le 2 décembre 2014.

Résumé : Depuis les années 1990, le secteur hospitalier français est affecté par des réformes néo-managériales visant à renforcer le contrôle étatique sur les organisations de soin et sur les activités médicales. La thèse problématise ces transformations à la lumière du déploiement d’indicateurs qualité dont l’objet est de quantifier, mettre en transparence et améliorer la qualité des prises en charge. De quelle manière ces dispositifs d’évaluation affectent-ils la régulation institutionnelle de l’hôpital, l’organisation des établissements et l’autonomie des professionnels ? La thèse saisit l’action publique dans son caractère organisé, instrumental et cognitif, à partir d’une méthodologie qui croise entretiens auprès des responsables institutionnels, analyse de sources écrites et enquêtes dans quatre établissements hospitaliers. Cette approche permet de retracer le processus de construction des instruments, d’analyser leurs propriétés techniques et cognitives et de caractériser leurs usages sociaux. Ces indicateurs ont émergé dans un contexte institutionnel marqué par les infections nosocomiales et les palmarès hospitaliers. Construits à partir de savoirs hybrides, travaillés et légitimés par de multiples acteurs intermédiaires entre l’Etat et les professionnels, ils ont été généralisés prudemment, mais massivement, au cours des années 2000. En s’institutionnalisant, ils instillent formalisation, contrôle, traçabilité et auditabilité à l’hôpital. En déplaçant le regard des effets visibles et contraignants des instruments de tarification vers ces mécanismes plus discrets, la thèse montre comment l’évaluation de la qualité rationalise en douceur les bureaucraties professionnelles.

Direction de la thèse : Christine Musselin (directrice de recherche au CNRS, CSO) et Daniel Benamouzig (chargé de recherche au CNRS, CSO).

Membres du jury : Valérie Boussard, Professeure des universités, Paris Ouest Nanterre La Défense (rapporteure) ; Nicolas Dodier, Directeur de recherche à l’INSERM et Directeur d’études à l’EHESS (rapporteur) ; Ewan Ferlie, Professeur, King’s College London ; Patrick Hassenteufel, Professeur des universités, Versailles St-Quentin-en-Yvelines ; Jean Claude Moisdon, Directeur de recherche honoraire au CGS – MINES ParisTech.

Mention obtenue : très honorable avec félicitations du jury (à l’unanimité).

 

Participation à des projets de recherche

2016 - 2018 : chercheur postdoctoral dans le cadre du programme de recherche "Les transformations des établissements et services médico-sociaux pour les personnes âgées ou en situation de handicap", financé dans le cadre de la convention de coopération 2016-2021 entre l’EHESP et la Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie (CNSA). Le programme est dirigé par M.-A. Bloch (professeure à l’EHESP), et coordonné par N. Rapegno (géographe, EHESP) et moi-même. Je suis rattaché au département Sciences Humaines et sociales (SHS), à la maison des sciences sociales du handicap (MSSH) et à l’équipe d’accueil EA-7348 MOS de l’EHESP.

2015 - 2016 : En tant que chercheur postdoctoral à l’EHESP (équipe Management des Organisations de Santé - EA-7348), participation au projet MAIA-Age : Vers un maillage optimal au service des personnes âgées en situation de fragilité, dans le cadre du programme de Sorbonne Paris Cité sur « la dynamique du vieillir ». Projet coordonné par M.-A. Bloch (chercheuse en gestion, EHESP), avec V. Touzé (économiste, Sciences Po), F. Sandron (démographe et économiste, IRD), N. Sirven (économiste, Université Paris Descartes), T. Rapp (économiste, Université Paris Descartes), A. Campéon (sociologue, EHESP).

2010-2014 : En tant que doctorant au CSO (Sciences Po - CNRS), participation au projet de recherche EVALECO : Les opérateurs de l’évaluation économique et de l’amélioration de la qualité des soins. Expertise, savoirs et gouvernance des systèmes de santé (France, Allemagne, Angleterre), dirigé par D. Benamouzig (sociologue, Sciences Po), avec P. Hassenteufel (politiste, UVSQ), M. Robelet (sociologue, Université Lyon 2), J. Minonzio (sociologue, Université Lyon 3), E. Weckert (politiste, UVSQ).

2008-2010 : En tant que doctorant au CSO (Sciences Po - CNRS), participation au projet de recherche IMGENI : impact de la généralisation des indicateurs de qualité en Aquitaine, avec D. Benamouzig (sociologue, Sciences Po), M. Robelet (sociologue, Lyon 3), L. Velpry (sociologue, Université Paris 8), M. Levif (sociologue, Université Bordeaux 2).

Courses

Fonctions d’enseignement exercées

- Depuis 2018 : enseignant-chercheur (Maître de conférences) à l'Université catholique de Lille (ICL, IU2S)

- Intervenant à l’EHESP : intervention recherche pour les D3S en 2016, réalisation d'un MIP en 2017.

- Intervenant à l’Institut de formation et de recherche sur les organisations sanitaires et sociales, IFROSS, Lyon 3 (depuis 2015)

- ATER en sociologie à l’Université Paris Dauphine, demi-poste, 2 ans (2012-2014)

- Vacataire en science politique à l’Université Paris 13, 1 semestre (en 2011-2012)

- Allocataire-moniteur en sociologie à l’IEP de Paris, 3 ans (2008-2011)

 

Sélection d'enseignements réalisés...

- « Rendre des comptes dans les établissements sanitaires et médico-sociaux, intervention de 4h, M1 « direction des organisations sanitaires », IFROSS, Lyon 3

- « Une sociologie des indicateurs de qualité à l’hôpital », intervention de 4h, L3 « management des services sanitaires, sociaux et médico-sociaux », IFROSS, Lyon 3.

- « Introduction à la pensée sociologique : Tocqueville, Marx, Durkheim, Weber », 4 équivalents TD, L2, Licence « Sciences des Organisations » (LSO), Université Paris Dauphine.

- « Sociologie du contemporain : normes et inégalités », 2 équivalents CM, L3, Licence « Sciences des Organisations et des Marchés » (LSOM) en apprentissage, Université Paris Dauphine.

- « Analyse des politiques publiques » 2 TD, M1, Master « politique et action publique », faculté de droit, sciences politiques et sociales, Université Paris 13.

- « Introduction à la sociologie » : chargé de 3 équivalents TD, 1ère année du collège universitaire, Sciences Po Paris.

- « Introduction à la sociologie » : chargé de 2 équivalents TD, 2ème année du collège universitaire, Sciences Po Paris.

- « Encadrement d’un chantier collectif de recherche », M2 recherche en sociologie de l’action, Sciences Po Paris. Sur le thème : prévenir l’obésité en France. Une politique publique, des opérateurs privés.

- « Formation à la sociologie des organisations », intervention de 4h auprès de médecins et gestionnaires de l’ONG Solthis (solidarité thérapeutique et initiative contre le SIDA).