L’EHESP et la MIVILUDES ont signé une convention cadre pour informer les cadres supérieurs de la santé et du secteur social et médico-social sur les risques de dérives sectaires dans le domaine de la santé.
Laurent Chambaud, directeur de l’EHESP, et Serge Blisko, président de la MIVILUDES, Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires, ont signé mardi 11 février 2014 une convention cadre entre les 2 institutions. Celle-ci vise à mener des actions de sensibilisation des cadres supérieurs de la santé et du secteur social et médico-social au phénomène de l’emprise mentale et des dérives sectaires dans le champ de la santé.
Les thérapies complémentaires sont, en effet, en plein essor, tant au plan de l’offre que de la demande de la part des patients. Les promesses et les recettes de guérison, de bien-être et de développement personnel peuvent être au cœur de pratiques dangereuses pour la santé. La formation au repérage des situations à risque, à destination des cadres du système de santé, à travers les formations continues et les filières professionnelles accessibles sur concours au sein de la fonction publique hospitalière et de la fonction publique d’Etat, est l’un des moyens les plus efficaces pour éviter les conséquences dommageables et parfois irrémédiables entraînées par ces pratiques illusoires.
A propos de la Miviludes
Présidée par Serge Blisko et placée sous l’autorité directe du 1er ministre, la Miviludes comprend 3 structures :
- une mission permanente interdisciplinaire constituée d’une 15aine d’agents répartis en pôle de compétence qui correspondent aux champs d’intervention de la mission : santé, enfance et éducation, sécurité-justice, vie professionnelle, et à ses compétences techniques : pôle diplomatique, pôle parlementaire et presse ;
- un conseil d’orientation stratégique ;
- un comité exécutif de pilotage opérationnel composé de représentants de départements ministériels.
La mission de la Miviludes est double. Elle doit d’abord assurer la veille en matière d’évolution du risque sectaire et prévenir les dérives par une information du public et une coordination de tous les services de l’Etat.
Elle doit aussi lutter contre les dérives sectaires en faisant en sorte que l’action publique soit systématiquement mise en oeuvre quand sont établis des troubles à l’ordre public, des atteintes aux libertés fondamentales des individus, ou que les lois et règlements de la République sont enfreints.
La Miviludes dispose également de correspondants régionaux désignés par certaines administrations : préfectures, parquets généraux, rectorats, Direccte, agences régionales de santé, ou organisations professionnelles (conseils départementaux de l’Ordre des médecins, etc.).
La Miviludes répond à plus de 3 000 requêtes par an émanant de particuliers ou de services publics qui souhaitent obtenir des informations sur un mouvement sectaire ou sur une pratique à risque.Elle peut être saisie par Internet : www.derives-sectes.gouv.fr, par e-mail : miviludes@pm.gouv.fr, par courrier au 13 Rue Vaneau – 75007 Paris ou par téléphone : +33 (0) 1 42 75 76 08.