L’urbanisme favorable à la santé (UFS)

Le concept d’urbanisme favorable à la santé a été Initié en 1987 par le Réseau des villes santé de l’OMS Europe, puis formalisé en 2000 dans le guide de l’OMS « pour un urbanisme centré sur les habitants » par Hugh Barton et Catherine Tsourou (2000), à destination des villes souhaitant mettre la santé au cœur de leurs politiques.

Ces premiers travaux de l’OMS ont offert un cadre de travail et ont permis le déploiement du concept à travers le monde. Ainsi, plusieurs pays et régions d’Europe se sont emparés de ce concept pour intégrer plus de santé dans leurs politiques d’aménagement et d’urbanisme. En parallèle, la communauté scientifique s’est elle aussi progressivement structurée à une échelle internationale, conduisant à une production scientifique croissante sur les éléments de preuves des relations entre urbanisme, aménagements et santé. Ainsi, nous disposons aujourd’hui de plus en plus d’études qui apportent des éléments de preuve de l’impact de ces choix (déplacements urbains, espaces verts, formes urbaines, habitat, etc.) sur la santé et qui les reconnaissent comme des déterminants majeurs de la santé (Barton et al., 2015 ; OMS, 2010 ; Vlahov et al, 2007).

En France, c’est le secteur de la santé publique qui a réinvesti la thématique de l’UFS à la fin des années 2010, suite notamment au grenelle de l’environnement dont un objectif majeur visait une meilleure intégration des enjeux de santé dans la procédure règlementaire de l’évaluation environnementale à laquelle sont soumis de nombreux plans et projets d’urbanisme et d ’aménagement.

C’est dans ce contexte qu’ont été initiés des travaux de recherche et d’expertise, notamment à l’EHESP, avec la publication de deux guides majeurs : Agir pour un Urbanisme Favorable à la Santé ; concepts et outils en 2014 et ISadOrA en 2020 (complétés par l’élaboration des fiches synthétiques ISadOrA en 2023).

Depuis la publication de ces ouvrages, on observe un déploiement d’initiatives relatives à l’Urbanisme Favorable à la Santé dans différents territoires, portées par une diversité d’acteurs. On peut par exemple citer la mention de la thématique « Urbanisme et Santé » dans plusieurs documents cadres de santé publique, comme :

• le Plan National Santé Environnement ;
• le Rapport du Haut Conseil de la Santé Publique sur l’intégration de la santé dans les documents de planification
• l’engagement de plusieurs collectivités dans des Évaluations d’Impacts sur la Santé ou des démarches d’Urbanisme Favorable à la Santé ;
• plusieurs guides sur le sujet ;
• la tenue d’évènements consacrés à cette thématique.

Aujourd’hui, et à l’échelle nationale, le déploiement de l’UFS repose sur l’application de 3 principes clés :

1. une approche globale, dynamique et positive de la santé où l’on considère la santé comme le résultat du cumul d’expositions à un large panel de déterminants de santé environnementaux, socio-économiques et individuels, susceptibles d’influencer positivement (facteurs de protection) ou négativement (facteurs de risque) la santé ;
   

   

   
   
2. une approche intégrée des enjeux de santé et d’environnement, et ce dans un contexte de changements climatiques et d’urbanisation croissante pour encourager des choix d’aménagement et d’urbanisme qui présentent des co-bénéfices santé-environnement-climat et qui participent activement aux stratégies d’atténuation et d’adaptation au changement climatique ;
   

   

   
   
3. et enfin, mobiliser une approche « système » qui permet de considérer tout territoire de vie comme un système complexe dynamique et ainsi de mieux tenir compte de l’ensemble des interactions entre les composantes de ce territoire, les déterminants de santé et la santé (Keshavarz Mohammadi, 2019 ; Burke et al., 2017 ; Chapman et al., 2016).

La mise en œuvre de l’UFS ne dépend pas d’une action unique mais repose sur une pluralité de stratégies d’actions, de politiques publiques et d’acteurs à coordonner aux différentes échelles d’un territoire. L’UFS mobilise une approche écosystémique pour appréhender les territoires (le système étudié peut être d’échelle variable : une pièce de vie, un bâtiment, une école, un hôpital, un quartier, une ville, une région, etc.) en vue d’identifier les multiples liens entre les composantes de ce territoire, les déterminants de santé et la santé.

Agir pour un UFS correspond à agir sur un large panel de déterminants de santé, en mobilisant différentes méthodes-outils-démarches quantitatives et qualitatives (EQIS, EIS, modèle causal, formation croisée, plaidoyer, etc.) de différentes disciplines, pour promouvoir la santé et le bien-être des populations, préserver la qualité des écosystèmes et lutter contre les impacts directs et indirects des changements climatiques sur la santé.  L’UFS s’inscrit ainsi plus globalement dans les approches globales One Health et Planetary Health.

Pour accompagner l’évolution des pratiques vers une meilleure prise en compte de l’environnement, de la santé et du bien-être au cœur des décisions urbaines, l’EHESP a élaboré un cadre théorique qui repose sur trois stratégies majeures à mettre en œuvre simultanément :

1. La première souligne l’importance de considérer tout projet ou politique liée à l’aménagement et la gestion urbaine en adoptant une approche écosystémique de la santé, c’est-à-dire tenir compte des multiples liens entre un large panel de déterminants de santé (environnementaux, socio-économiques et individuels) et le projet.
2. Cette façon de considérer les projets ou politiques, ainsi que les éléments de preuve des liens entre urbanisme et santé doivent être partagés par un maximum d’acteurs du territoire. Ce qui nous amène à un deuxième axe stratégique : le partage d’une culture commune et d’un plaidoyer pour l’UFS. Il s’agit notamment d’encourager des échanges multi-acteurs en favorisant les rencontres, les formations croisées et toutes formes de dispositifs multi-partenariaux pour faciliter l’acculturation aux principes de l’UFS et stimuler les initiatives UFS sur les territoires.
3. Enfin, les collectivités et tout acteur souhaitant engager une initiative UFS doivent pouvoir disposer d’outils et méthodologies adaptées pour donner à la santé un caractère concret et aider à la traduire dans leurs pratiques d’aménagement et d’urbanisme. Cette troisième stratégie regroupe une série de procédures, d’outils et de démarches à choisir selon l’initiative engagée.

Cette illustration synthétise les différentes stratégies d’actions pour la mise en œuvre d’un Urbanisme Favorable à la Santé à déployer à différentes échelles d’un territoire. La mise en œuvre de l’UFS ne renvoie pas à l’une ou l’autre de ces catégories, mais bien à l’ensemble de ces actions qu’il s’agit de coordonner.

Ce guide a été élaboré à la demande de la Direction Générale de la Santé afin de disposer d’un outil d’analyse des impacts sur la santé des projets d’urbanisme à destination des ARS.

À qui s’adresse t-il ?

– Agences régionales de santé (ARS)

– Aménageurs, collectivités, DREAL et tous les acteurs impliqués dans le processus de décision urbaine

Ce guide doit permettre d’enclencher une acculturation des professionnels de l’urbanisme, de l’environnement et de la santé par la clarification de concepts et la mise à disposition d’outils.

Téléchargez le guide « Agir pour un Urbanisme Favorable à la santé – Concepts et outils »

Télécharger le référentiel d’analyse des projets pour promouvoir un urbanisme favorable à la santé

Téléchargez la matrice d’évaluation
(Matrice d’évaluation organisée autour de 9 déterminants de santé interrogés au regard des différentes phases d’une étude d’impact – cf. partie 2 du guide)

La formation en ligne « Agir pour un Urbanisme Favorable à la Santé »

• Accédez au cours en ligne (mot de passe : Ufs&2023)

En complément

• L’outil d’aide à l’analyse des plans locaux d’urbanisme au regard des enjeux de santé

Ce document constitue un 3e bloc sur le thème « Agir pour un urbanisme favorable à la santé ». En effet, le 1er guide comprend 2 parties : l’une dédiée à la clarification des concepts et l’autre à un outil d’analyse des projet d’aménagement de type ZAC. Le complément vient prolonger le guide sous la forme d’un outil d’aide à l’analyse des Plans locaux d’urbanisme au regard des enjeux de santé. Il est en particulier dédié aux ARS dans le cadre de leur contribution à l’évaluation environnementale mais est susceptible d’intéresser l’ensemble des acteurs impliqués dans le processus d’élaboration des Plans locaux d’urbanisme.

Téléchargez le guide « Agir pour un urbanisme favorable à la santé. Outil d’aide à l’analyse des Plans locaux d’urbanisme au regard des enjeux de santé » (pdf, 2,8 mo)

Téléchargez la matrice d’évaluation des impacts sur la santé des projets de PLU (xlsx, 58 ko)

Auteurs

Ce travail a été initié et accompagné par la Direction générale de la santé (DGS), sous-direction de la prévention des risques liés à l’environnement et à l’alimentation, représentée par Ysaline CUZIN, et réalisé par l’EHESP, Département santé-environnement-travail et génie sanitaire (DSET&GS), sous la direction de Anne ROUE-LE GALL.

Équipe de rédaction
Anne ROUE-LE GALL (enseignant chercheur au DSET&GS/EHESP), Judith LE GALL (urbaniste chargée de mission EHESP), Jean-Luc POTELON (professeur EHESP – ARS Bretagne) et Ysaline CUZIN (chargée de mission DGS). Vous trouverez les nombreux contributeurs de ce travail en page 2 du guide.

Le guide ISadOrA est le résultat d’un travail de recherche et d’expertise mené par l’EHESP et l’a-urba (agence d’urbanisme Bordeaux Aquitaine), en collaboration avec la FNAU (Fédération Nationale des Agences d’Urbanisme). Il a bénéficié du soutien de l’Agence de l’Environnement et la Maîtrise de l’Énergie (ADEME), de la direction générale de l’Aménagement, du Logement et de la Nature (DGALN), et de la direction générale de la Santé (DGS). Le guide ISadOrA vise à proposer une démarche d’accompagnement à l’Intégration de la Santé dans les Opérations d’Aménagement. Il s’inscrit dans une démarche de promotion de la santé et du bien-être (physique, mental et social) de tous, tout en recherchant les co-bénéfices en termes de santé publique et d’environnement.

À qui s’adresse-t-il ?

– Professionnels engagés dans l’aménagement opérationnel (chargés d’opération, bureaux d’études, maitrise d’œuvre urbaine, assistants à maitrise d’ouvrage, etc.)

– Professionnels de santé publique (au sein d’ARS, de collectivités, etc.)

– Professionnels de l’environnement (au sein des collectivités, bureaux d’études, etc.)

Téléchargez le guide complet ISadOrA (.pdf, 32 Mo)

Téléchargez la synthèse du guide ISadOrA (4 pages) (.pdf, 5 Mo)

• Clef 1 « Gouvernance Santé » (.pdf, 4 Mo)
• Clef 2 « Portrait de santé et de l’environnement » (.pdf, 4 Mo)
• Clef 3 « Démarches participatives » (.pdf, 5 Mo)
• Clef 4 « Exposition des populations » (.pdf, 5 Mo)
• Clef 5 « Qualité des logements » (.pdf, 5 Mo)
• Clef 6 « Mobilités actives et PMR » (.pdf, 5 Mo)
• Clef 7 « Accessibilités emplois, commerces, équipements et services » (.pdf, 5 Mo)
• Clef 8 « Cohésion sociale » (pdf, 4 Mo)
• Clef 9 « Cinq sens et identité du lieu » (pdf, 5 Mo)
• Clef 10 « Fonctions sociales des interfaces et des espaces communs » (pdf, 5 Mo)
• Clef 11 « Fonctions des espaces publics » (pdf, 5 Mo)
• Clef 12 « Espaces verts » (pdf, 5 Mo)
• Clef 13 « Agriculture urbaine » (pdf, 5 Mo)
• Clef 14 « Ilots de chaleur urbains » (pdf, 5 Mo)
• Clef 15 « Gestion des eaux pluviales » (pdf, 5 Mo)

La formation en ligne « ISadOrA »

Le cours en ligne se présente sous la forme de trois modules vidéos :

Module 1 : l’UFS, contexte, concept, enjeux et mise en œuvre

Module 2 : présentation du projet et de l’outil ISadOrA

Module 3 : RETEX de démarches UFS existantes en Bretagne

Accédez au cours en ligne (mot de passe : isadora&2021)

En complément

• Les fiches synthétiques ISadOrA

L’objectif de ces fiches synthétiques est de proposer, pour 12 thématiques de l’urbanisme favorable à la santé (UFS) un outil de questionnement des différentes propositions d’aménagement d’un projet au regard de leurs potentiels impacts sur la santé. Chaque fiche doit permettre aux maitres d’ouvrages et maitres d’œuvre de questionner leurs différents choix d’aménagement et de les accompagner à prendre des décisions argumentées favorables à la santé et présentant des co-bénéfices environnementaux et de lutte contre le changement climatique. Ce travail de synthèse vise à diffuser plus largement les bonnes pratiques issues du guide ISadOrA afin de permettre leur mise en œuvre plus systématique.

Télécharger la notice explicative des fiches

• Fiche synthétique Clef 4 « Expositions des populations »
• Fiche synthétique Clef 5 « Qualité des logements »
• Fiche synthétique Clef 6 « Mobilités actives et PMR »
• Fiche synthétique Clef 7 « Accessibilités emplois, commerces, équipements et services »
• Fiche synthétique Clef 8 « Cohésion sociale »
• Fiche synthétique Clef 9 « Cinq sens et identité du lieu »
• Fiche synthétique Clef 10 « Fonctions sociales des interfaces et des espaces communs »
• Fiche synthétique Clef 11 « Fonctions des espaces publics »
• Fiche synthétique Clef 12 « Espaces verts »
• Fiche synthétique Clef 13 « Agriculture urbaine »
• Fiche synthétique Clef 14 « Îlot de chaleur urbain »
• Fiche synthétique Clef 15 « Gestion des eaux pluviales »

Télécharger l’Annexe 1 – Liste des références du plaidoyer santé

• La version numérique du guide
  L’objectif de cette version numérique est de diffuser plus largement les bonnes pratiques d’aménagement issues du guide, de les rendre plus appropriables et de systématiser leur mise en œuvre lors de l’élaboration d’opérations d’aménagement. Celle-ci reprend en quasi-totalité la seconde partie du guide dédiée à l’outil ISadOrA dans un format dynamique et ergonomique. Vous y retrouverez les 3 clefs de processus dans leur intégralité ainsi que les 12 clefs de conception dans leur version synthétique.

Auteurs

Le guide ISadOrA est le résultat d’un travail de recherche et d’expertise mené par l’EHESP sous la direction de Anne Roué-Le Gall, par l’a-urba (agence d’urbanisme Bordeaux Aquitaine) sous la direction de Bob Clément, et en collaboration avec la FNAU (Fédération Nationale des Agences d’Urbanisme) sous la direction de Marianne Malez. Il a bénéficié du soutien de l’Agence de l’Environnement et la Maîtrise de l’Énergie (ADEME), représentée par Sarah Marquet, de la direction générale de l’Aménagement, du Logement et de la Nature (DGALN), représentée par Yasimin Vautor et François Kellerhalls Hosso, et de la direction générale de la Santé (DGS), représentée par Delphine Girard et Caroline Paul.

Équipe de rédaction du guide

• EHESP : Anne Roué-Le Gall (enseignante-chercheure au DSET/EHESP), Marie-Florence Thomas (enseignante-chercheure au LERES/EHESP), Clément Deloly (Chargé d’études « Urbanisme et Santé » à l’EHESP) et Julie Romagon (Chargée d’études à l’EHESP) ;
• a’urba : Bob Clément (urbaniste), Cécile Nassiet (environnementaliste).

Conception graphique :

• Kubik

Les partenaires :

• Ministère des solidarités et de la santé
• Ministère de la transition écologique et solidaire
• ADEME
• a-urba agence d’urbanisme Bordeaux Aquitaine
• Fédération nationale des agences d’urbanisme (FNAU)

Équipe de rédaction des fiches synthétiques :

• EHESP : Anne Roué Le Gall (enseignante-chercheuse), Quentin Montiège (Ingénieur d’études), Charlotte Sarri (Ingénieure d’études), Martina Serra (Ingénieure d’études)
• IAUR : Anne-Laure Peyrou (Chargée de mission)

Création de la version numérique :

• EHESP : Quentin Montiège (Ingénieur d’études)

Dans le cadre du projet de recherche GREENHCity (GoveRnance for Equity, ENvironment and Health in the City) piloté par l’EHESP, en partenariat avec le Réseau français des Villes-Santé de l’OMS, l’Université de Paris-Nanterre et l’Université de Genève. Il est dédié aux espaces verts, une composante majeure de l’UFS et véritable levier d’intervention pour les collectivités. Cette production collective illustre l’importance de la création d’environnements favorables à la santé et à l’équité pour les populations métropolitaines.

Téléchargez le guide (pdf, 20 Mo)

La version francophone du répertoire des ressources est une compilation de ressources en français, disponibles gratuitement et en ligne (open access), qui fournissent des informations sur l’importance d’intégrer la santé dans la planification territoriale et l’aménagement urbain ainsi que des conseils, outils et exemples concrets sur les manières de faire.

Le répertoire des ressources met à disposition plus d’une centaine de documents et d’outils permettant de quantifier et qualifier les impacts sanitaires et socio-économiques des choix de planification et de conception urbaine, la description d’initiatives réussies ainsi que des supports pour se former aux problématiques associées à l’UFS.

Celui-ci s’adresse à tous les acteurs et décideurs qui participent à la fabrique des environnements urbains et/ou qui sont concernés par la santé des populations (représentants de ministères et d’agences nationales, élus et techniciens des collectivités territoriales, professionnels de santé publique, urbanistes, aménageurs et autres acteurs impliqués dans la planification et l’urbanisme opérationnel, universitaires et représentants de la société civile). Ce répertoire peut les aider dans leur travail de construction d’environnements favorables à la santé et au bien-être des populations.

La version originale – anglophone – de ce répertoire (ONU-Habitat et OMS, 2022) inclut la liste des ressources identifiées dans le guide de référence « Integrating health in urban and territorial planning : a sourcebook » (ONU-Habitat et OMS, 2020).

Téléchargez le guide (version anglaise)

Accédez au répertoire anglophone des ressources

Cette mission d’identification des ressources francophones a été confiée à l’EHESP en raison de son historique de travail sur la thématique de l’UFS ainsi que de sa connaissance du guide de référence précédemment cité, dont elle a révisé la traduction française en 2021 « Intégrer la santé dans la planification territoriale et l’aménagement urbain : guide de référence » (retrouvez plus d’informations dans l’onglet « introduction et informations » du répertoire des ressources au format Excel).

Téléchargez le guide (version française)

Accédez au répertoire francophone des ressources (.xlsx)

Lancée en 2017, la plateforme EIS de l’EHESP visait initialement 2 objectifs :

1. proposer une sélection de ressources sur les principes et la méthode de l’évaluation d’impact sur la santé (EIS) ainsi que des exemples d’EIS réalisées en France
2. accompagner et favoriser les échanges entre les praticiens français de l’EIS.

Elle rassemble aujourd’hui différents outils méthodologiques – dont ceux produits par l’EHESP – pouvant être mobilisés dans le cadre d’une EIS (grille d’analyse préalable, modèle causal, matrice d’impacts, etc.) ainsi qu’une quarantaine de rapports d’EIS françaises.

• Accédez à la plateforme EIS en ligne

L’évaluation d’impact sur la santé (EIS) est une démarche qui vise à identifier, avant leur mise en œuvre, les conséquences potentielles sur la santé de politiques, programmes ou projet. Sur la base des effets identifiés, il s’agit ensuite de formuler des recommandations visant à maximiser les impacts positifs du projet et à en minimiser les impacts négatifs. Largement pratiquée à travers le monde, l’EIS l’est aussi en France depuis une dizaine d’années. Plusieurs agences régionales de santé et collectivités territoriales ont en effet investi cette démarche, qu’elles considèrent comme une voie prometteuse pour intégrer la santé dans toutes les politiques – notamment l’urbanisme – et pour lutter contre les inégalités sociales et territoriales de santé. Fin 2022, on comptait ainsi environ 70 évaluations d’impact sur la santé terminées ou en cours dans l’hexagone.

L’EHESP mène, depuis 2011, des activités de formation, d’expertise et de recherche dans le domaine des EIS. A ce titre, elle réalise des travaux d’évaluation, fournit un soutien méthodologique aux institutions demandeuses et développe des outils en vue d’accompagner et faire progresser les pratiques. Cherchant à assurer une large diffusion de ces ressources, et fort d’une dynamique naissante de partage de pratiques suite à l’organisation de deux rencontres nationales des praticiens de l’EIS, l’EHESP a décidé de lancer en 2018 une plateforme numérique entièrement dédiée aux évaluations d’impact sur la santé. L’objectif était alors double : d’une part, proposer une sélection de ressources présentant les principes et la méthode de l’évaluation d’impact sur la santé (EIS) ainsi qu’une compilation des rapports d’EIS réalisées en France ; d’autre part, favoriser les échanges entre les praticiens français de l’EIS.

Cinq ans plus tard, si l’espace de la plateforme dédié aux échanges entre praticiens est inactif, l’espace dédié aux ressources continue, lui, d’être alimenté. On y retrouve ainsi, entre autres, différents outils méthodologiques – dont ceux produits par l’EHESP – pouvant être mobilisés dans le cadre d’une EIS (grille d’analyse préalable, modèle causal, matrice d’impacts, etc.), un glossaire des termes utiles à la bonne compréhension et mise en œuvre de la démarche ainsi qu’une quarantaine de rapports d’EIS françaises.

Informations à venir

Le diplôme d’établissement « Santé publique et aménagements des territoires, vers un UFS » (Le DE SPAT) est une formation de 4 semaines sur l’UFS destinée à un public mixte (professionnel(le)s de santé publique, de l’environnement, de l’aménagement et de l’urbanisme). Elle vise une montée en compétence sur l’intégration des enjeux de santé-environnement-climat dans les politiques d’urbanisme et les projets d’aménagement.

• Voir le programme de la formation

L’EHESP dispense également des formations courtes « sur-mesure » à destination des acteurs des champs de l’urbanisme, de l’aménagement, de la santé publique et de l’environnement (Collectivités, agences d’urbanisme, CAUE, aménageurs, bureaux d’études, ARS, ORS, etc.) afin de les sensibiliser, les former et les outiller aux moyens de mise en œuvre de l’UFS dans leurs territoires.

• Contactez l’équipe de la formation continue pour élaborer une session

À travers les différents cursus proposés à l’EHESP (en formation initiale ou filière), l’UFS est progressivement infusé pour faire le lien avec les différentes thématiques de la santé environnementale et faire prendre conscience du potentiel que représente l’aménagement et l’urbanisme pour promouvoir des territoires favorables à la santé et à l’environnement.

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Financement : Wellcome Trust

Membres de l’équipe CUSSH de Londres lors de leur visite à l’EHESP, Rennes, 2023 – Photo : EHESP

CUSSH est un projet de recherche interventionnelle d’une durée de 5 ans, piloté par l’University College London (UCL) et financé par Wellcome Trust. L’objectif général du projet est d’accompagner les villes vers une meilleure prise en compte des enjeux de santé et du changement climatique dans les politiques d’aménagement et d’urbanisme. CUSSH se déploie dans 6 villes du monde : Londres et Rennes (Europe), Ningbo et Pékin (Asie), Kisumu et Homa-Bay (Afrique). Dans chaque ville, chercheurs et collectivités locales collaborent afin de développer des solutions innovantes à des problématiques complexes (pollution de l’air, gestion des déchets, mobilités actives etc.).

A Rennes, l’équipe de recherche de l’EHESP travaille avec la Ville de Rennes et Rennes Métropole sur la thématique de l’Urbanisme Favorable à la Santé. L’équipe étudie et mobilise différents leviers d’action pour que la santé devienne un critère majeur de prise de décision dans le cadre des politiques d’aménagement et d’urbanisme.

Pour en savoir plus sur la mise en place du projet CUSSH à Rennes : consultez la vidéo de présentation du projet CUSSH

• Les publications du projet CUSSH (à venir)
• Téléchargez le poster de présentation du projet (.pdf, 1 Mo)

Financement : Territoires Publics

Dans le cadre du Nouveau Programme National de Rénovation Urbaine (NPNRU), la Ville de Rennes porte un projet de rénovation urbaine du quartier Maurepas Gros Chêne.  A ce titre, la ville a souhaité mener une réflexion pour inscrire cette Zone d’Aménagement Concertée (ZAC) dans une démarche d’Urbanisme Favorable à la Santé (UFS) et a confié à la Société Publique Locale d’Aménagement (SPLA) « Territoires Publics » la réalisation de l’opération via une concession d’aménagement.

Une convention de partenariat entre l’EHESP, l’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme de Rennes (IAUR) et Territoires Publics a été signée afin d’accompagner le déploiement de la démarche ISadOrA (Intégration de la Santé dans les Opérations d’Aménagement) sur la ZAC. Ce partenariat s’inscrit plus globalement dans le cadre de la convention signée entre EHESP et IAUR fixant le cadre général de la collaboration entre les parties pour la réalisation de projets communs (Article 1.3 de la convention de collaboration EHESP – IAUR 2019-2024).

Une chargée d’études EHESP a été recrutée spécialement pour cette mission et a été accompagnée par l’expertise de l’IAUR sur les aspects urbanisme et aménagement.

En s’appuyant sur la démarche ISadOrA et au regard des spécificités du projet ZAC Maurepas Gros Chêne, le projet a été conduit en visant les objectifs opérationnels suivants :

• S’approprier les différents éléments et enjeux du projet ZAC Maurepas Gros Chêne ainsi que le contexte politique et administratif dans lequel il se développe ;
• Soutenir le développement d’une culture commune de l’ensemble des acteurs impliqués sur les concepts de santé et d’urbanisme favorable à la santé et instaurer un espace de dialogue avec les acteurs de l’aménagement ;
• Assurer des temps de formation pour les agents de la collectivité et des responsables d’opérations de Territoires Publics autour du concept d’urbanisme favorable à la santé afin que ce type de démarche puisse être généralisé dans les autres projets urbains menés sur le territoire de la métropole.

Le projet a débuté en novembre 2021 et s’est achevé en janvier 2023 (15 mois). Si l’ensemble des objectifs n’a pas été atteint, le projet a permis la mise en place d’un workshop le 8 novembre 2022 en présence de Marc Hervé, 1^er adjoint à l’urbanisme de la Ville de Rennes ainsi que d’une vingtaine de participants (techniciens Ville et Métropole, bailleurs sociaux, professionnels de santé). Ce workshop a permis de se familiariser avec l’UFS et ses principes clés et d’échanger sur l’intégration des enjeux de santé-environnement dans le projet à travers des ateliers et une balade commentée.

La mission s’est finalisée par la rédaction de fiches synthétiques issues du guide ISadOrA co-élaborées par l’EHESP et l’IAUR.

Financement : Institut National du Cancer

Téléchargez le poster de présentation du projet (.pdf, 838 ko)

Informations à venir

Financement : Institut National du Cancer

L’exposition aux espaces verts en milieu urbain à des effets bénéfiques sur la santé et le bien-être des individus. Comment cette exposition interagit avec le risque de développement d’un cancer, notamment les plus communs (cancer du sein, de la prostate et colorectal) ?

Objectifs généraux :

1. Mieux connaître les relations entre le cancer et l’exposition aux espaces verts urbains
2. Enrichir les outils de planification et d’aménagement des espaces verts urbains dans un objectif de promotion de la santé et de prévention du risque de cancer

Objectifs détaillés :

• Étude de l’association entre l’exposition aux espaces verts urbains et l’incidence du cancer avec les approches traditionnelles (NDVI et Corinne Land Cover)
• Recherche des modificateurs potentiels de l’association entre l’exposition aux espaces verts urbains et le risque de cancer (N.B. : En particulier, la pollution de l’air et l’activité physique)
• Développement de nouveaux indicateurs d’espaces verts urbains basés sur les fonctions identifiées du potentiel santé de l’espace vert urbain
• Étude de l’association entre l’exposition aux espaces verts urbains et l’incidence du cancer avec les approches traditionnelles affinées grâce aux nouveaux indicateurs développés, dans une sous-population
• Comparaison des approches traditionnelles et affinées dans une sous-population (Rennes Métropole)
• Conception d’un outil d’aide à la décision et évaluation de son applicabilité dans un objectif de prévention primaire

Financement : Agence de l’eau Rhin-Meuse

Informations à venir

Informations à venir

Financement : Union Européenne

Vue de l’équipe du NCDC formées à l’intégration de la santé dans les évaluations environnementales en Géorgie par l’EHESP, Tbilissi, 2023 – Photo : Anne Roué Le Gall – EHESP

L’EHESP participe activement au jumelage européen « Support to implementation of Health Impact Assessment Practice in Georgia » de 2022 à avril 2024, financé par l’Union européenne et mis en œuvre par Expertise France et l’Institut finlandais de la santé et du bien-être. Le projet vise à renforcer la prise en compte de l’évaluation des impacts sur la santé dans les procédures d’évaluation environnementale en Géorgie, en soutenant le Centre national de contrôle des maladies et de santé publique (NCDC) à Tbilissi.

Les objectifs du jumelage incluent le soutien à la législation géorgienne, le renforcement des capacités du personnel du NCDC, l’amélioration de la qualité des données pour les évaluations, et l’augmentation de la participation du public. L’EHESP se concentre sur le renforcement des capacités du NCDC et de ses partenaires et a dispensé cinq modules de formation en 2023, couvrant divers aspects tels que l’intégration de la santé dans l’évaluation environnementale, l’utilisation de données pour les études d’impact, la modélisation quantitative des expositions environnementales sur la santé, les systèmes d’information géographique, et la caractérisation des expositions environnementales par les laboratoires.

Ce projet de jumelage a abouti à la production d’un guide pratique pour l’intégration de la santé dans les documents stratégiques et les projets faisant l’objet d’une évaluation environnementale. Il sera prochainement disponible dans la rubrique « Ressources & outils ».

En 2015, et grâce à une étroite collaboration entre les départements des Sciences humaines et sociales et des Sciences en santé environnementale, un collectif de recherche-expertise-formation interdisciplinaire est créé sous l’impulsion de Françoise Jabot (SHS) et d’Anne Roué Le Gall (DEESSE). Le collectif UrbASEPT (Urbanisme, Aménagements, Santé, Environnements, Politiques et Territoires) est dédié à l’analyse et à la promotion de l’intégration de la santé dans les politiques et projets d’urbanisme et rassemble une douzaine de membres (enseignant(e)s chercheur(euse)s, ingénieur(e)s de recherche et d’études, doctorant(e)s) issus de deux UMR (Arènes et Irset).

Cette diversité des profils permet d’assurer un large panel de compétences au sein du collectif, à la croisée entre les sciences de l’environnement, les sciences humaines et sociales et l’urbanisme.

UrbASEPT s’appuie également sur une étroite collaboration avec des acteurs académiques et institutionnels de terrain issus aussi bien du champ de la santé publique et environnementale que de l’urbanisme (OMS, ONU-Habitat, Ministère de la santé et de la prévention, Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires, ADEME, ARS Bretagne, Réseau Bretagne Urbanisme et Santé, Institut d’Aménagement et d’Urbanisme de Rennes, Rennes Métropole, Ville de Rennes, etc.).

Le collectif UrbASEPT vise trois objectifs :

• mutualiser les informations et coordonner des actions pour mieux répondre aux sollicitations externes en lien avec l’UFS,
• se rassembler pour offrir à chaque membre du groupe un lieu de partage de ses propres problématiques au service d’une réflexion collective et renforcer la visibilité de la thématique, aussi bien en interne qu’auprès des partenaires extérieurs,
• collaborer autour de projets communs portés par le collectif.

L’équipe

Département des Sciences en santé environnementale (DEESSE)

• Anne Roué Le Gall – enseignante-chercheuse
• Quentin Montiege – ingénieur d’études
• Pauline Rousseau-Gueutin – enseignante-chercheuse
• Ianis Delpla – enseignant-chercheur
• Marie-Florence Thomas – enseignante-chercheuse

Département des Sciences humaines et sociales (SHS)

• Guilhem Dardier – doctorant
• Marion Porcherie – ingénieure de recherche

Partenaires régionaux

• Institut d’Aménagement et d’Urbanisme de Rennes (IAUR)
• Réseau Bretagne Urbanisme et Santé (RBUS)
  

Dès 2011, à l’occasion de la première évaluation d’impact sur la santé (EIS) nationale sur le site de Pontchaillou à Rennes et face à la nécessité d’une meilleure prise en compte des enjeux de santé en aménagement, la Ville de Rennes, l’EHESP, l’ARS Bretagne, Rennes Métropole et S2D ont initié des collaborations. Ainsi est né le Réseau Bretagne Urbanisme et Santé (RBUS), qui en 2014 a été formalisé par une convention de coopération. Au fil des renouvellements de cette convention, de nouveaux membres ont intégré officiellement le réseau : l’AUDIAR, l’IREPS Bretagne, le CREAI Bretagne et l’ORS Bretagne et désormais l’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme de Rennes. RBUS œuvre pour une meilleure prise en compte des enjeux de santé dans son acception la plus large, en tenant compte du changement climatique et de la nécessité d’accompagner les transitions écologique et sociale.

L’objectif est de travailler et d’approfondir :

• les relations entre les champs de la santé et de l’urbanisme et de l’aménagement,
• le rapprochement entre le monde académique (enseignement & recherche) et les acteurs de   la fabrique de la ville et des territoires (décideurs, professionnels)
• les modalités d’intégration de la santé, de l’environnement et du développement durable dans les politiques et projets d’aménagement, aujourd’hui appréhendées via les approches de type One Health (une seule santé) ou Planetary health (Santé planétaire).

Partenaires nationaux et internationaux

• Organisation mondiale de la santé (OMS) – World Health Organization (WHO)
• Réseau français Villes-Santé
• Ademe – Agence de la transition écologique
• Direction générale de l’aménagement, du logement et de la nature (DGALN)
• Direction générale de la santé (DGS)
• Fédération national des agences d’urbanisme (FNAU)
• Expertise France