Paroles d’Alumni
ALEXANDRA MIENNÉ est actuellement évaluateur scientifique à l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES). Elle a suivi le Master 2 Santé Publique et Risques Environnementaux (SPRE promotion 2010-2011) à l’EHESP.
Pourquoi avoir choisi un parcours à l’EHESP ?
Après dix années à pratiquer le même métier, j’ai eu la volonté de faire évoluer ma carrière. J’ai alors réalisé un bilan de compétences au cours duquel j’ai identifié que je désirais me reconvertir dans un métier en lien avec la Santé Publique, qui associait santé et environnement. Parmi les formations que j’ai trouvées, réalisables dans le cadre d’un Congé Individuel de Formation (CIF), j’ai sélectionné celle de l’EHESP pour la qualité de son programme et de ses enseignants.
Quel a été l’impact de cette formation sur votre parcours professionnel ?
Cette formation a réellement changé ma vie. Après plus de dix ans d’activité professionnelle, je suis retournée sur les bancs de l’école. J’ai appris énormément : épidémiologie, toxicologie, évaluation du risque, gestion du risque, le système de santé publique en France… Je savais exactement vers quel métier je voulais m’orienter et j’ai choisi le stage en conséquence. Ce dernier m’a permis de mettre en pratique mes connaissances en évaluation du risque.
Après les six mois de stage, tout s’est passé très vite et j’ai rapidement cherché un poste d’évaluateur de risques sanitaires dans le secteur de la santé publique en région parisienne. Et maintenant, j’ai un travail qui me passionne !
Pouvez-vous décrire votre profession actuelle et ce qui vous plait dans l’exercice de votre métier ?
Je suis « évaluatrice scientifique » dans l’Unité Résidus et Sécurité des Aliments (URSA), au sein de la Direction de l’Évaluation des Produits Réglementés (DEPR) à l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES). Au quotidien, mon travail consiste à évaluer les risques sanitaires pour la population européenne, liées à l’ingestion de résidus de pesticides avant Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) des préparations phytopharmaceutiques. On parle d’évaluation a priori. Notre mission s’intègre dans un processus européen et concerne aussi bien l’approbation des substances actives phytopharmaceutiques, que l’AMM des préparations et la fixation des Limites Maximales en Résidus (LMR). En tant qu’agence sanitaire représentant la France au sein de l’UE, nous participons également activement à la mise en place des méthodologies d’évaluation en Europe en lien avec les requis réglementaires. C’est par exemple mon cas pour l’évaluation du risque cumulé lié aux résidus de pesticides dans l’alimentation.
Quel conseil donneriez-vous à une personne qui souhaite faire sa carrière dans la santé publique ?
Je lui conseillerais de persister si sa candidature n’est pas retenue tout de suite. J’ajouterais qu’elle veille à la cohérence de son parcours autant que possible et enfin qu’elle développe son réseau professionnel en conséquence.
Un bon moment de votre scolarité à partager ?
J’ai particulièrement apprécié les moments que nous avons partagés quand nous avons eu nos cours à Rennes sur le site de l’EHESP. Le fait de vivre tous ensemble a vraiment permis de souder le groupe, surtout pour les révisions de l’examen d’épidémiologie. Souvenirs !