Paroles d’Alumni
GAELLE FOHR est actuellement consultante internationale senior, assainissement et hygiène à l’UNICEF. Elle a suivi la formation Ingénieur du génie sanitaire (IGS promotion 2003-2004) à l’EHESP.
Pourquoi avoir choisi un parcours à l’EHESP ?
À la fin de ma formation dans mon établissement d’origine (ISIM/Polytech’ Montpellier), je ne me sentais pas prête à entrer sur le marché du travail et souhaitais élargir mes compétences dans le domaine de la santé publique, avec déjà l’idée de travailler à l’étranger. Mon diplôme d’ingénieur en « Sciences et technologies de l’eau » en poche, j’ai donc rejoint l’EHESP.
Quel a été l’impact de votre formation à l’EHESP sur votre parcours professionnel ?
La formation Ingénieur du génie sanitaire (IGS) m’a offert mes premières opportunités professionnelles. Tout d’abord, un Volontariat civil à l’aide technique (VCAT) à la direction de la santé et du développement social de Guyane. Puis, j’ai eu la possibilité de travailler à la direction régionale des affaires sanitaires et sociales Réunion comme contractuelle. La double compétence eau/assainissement et santé publique, acquise par la formation à l’EHESP, m’a permis de pleinement profiter des opportunités d’apprentissage offertes lors de mon VCAT, ainsi que de m’investir complètement lors de mes quatre ans comme contractuelle a la Réunion au service lutte anti-vectorielle durant l’épidémie de Chikungunya.
Pouvez-vous décrire votre profession actuelle et expliquer ce qui vous plait dans l’exercice de votre métier ?
Actuellement, je travaille pour l’UNICEF au niveau régional. Je fournis un appui technique dans le domaine de l’assainissement et de l’hygiène pour l’UNICEF et pour différents gouvernements. Il peut parfois s’agir de convaincre des ministres et des cadres du gouvernement et d’influencer les politiques nationales pour les rendre plus favorables à la jeunesse en général. J’ai également l’occasion d’assurer des formations, d’évaluer la qualité des interventions des partenaires de l’UNICEF sur le terrain et de fournir des recommandations.
Ce qui me plait dans mon métier, c’est la diversité des situations, des pays dans lesquels je travaille – les journées se suivent mais ne se ressemblent pas ! – la richesse des gens que je rencontre et bien sûr le sentiment d’être utile et de servir. Mon métier, qui s’inscrit dans le développement et l’humanitaire, change en permanence, notamment en fonction du contexte politique, social et économique du pays, du niveau de gouvernance et des compétences de leurs agents. Dans les dix prochaines années, mon activité se concentra davantage sur des activités de stratégie d’influence, de mobilisation des ressources, de conseils techniques aux gouvernements et en contrepartie moins de mise en œuvre directe de programme. Ces changements n’auront cependant lieu qu’à la condition qu’il y ait moins de crises humanitaires et une meilleure gouvernance des pays dans lesquels je serais amenée à intervenir.
Quel conseil donneriez-vous à une personne qui souhaite faire sa carrière dans la santé publique ?
Le champ de la santé publique est riche et divers. Je leur conseillerai de choisir leur domaine d’intervention en fonction de leurs goûts et de leurs compétences. Le principal est de se faire plaisir au travail, c’est de cette façon que l’on excelle. De plus, des opportunités s’offrent constamment à nous mais c’est le travail et le dévouement qui permettent d’en sortir grandi et prêt pour un nouveau challenge.